Kiwiparty 2018 : nous y étions !

  • #Communication/marketing/performances commerciales
  • #Conformité (Accessibilité, RGPD…)
  • #Web & UX Design

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Kiwiparty 2018

La Kiwiparty est une conférence annuelle gratuite organisée historiquement par Alsacreation. C’est la neuvième édition et cette année WdStr (Web designers Strasbourg) s’est joint à l’organisation. Tout commence par une petite introduction par Raphaël Goëtter avant d’enchaîner sur des présentations de qualité.

Vidéo KiwiParty 2018 – Live

Manifeste pour un Web éthique

Manifeste pour un web éthique

Première conférence pour Arnaud Malon (@zemoko) du Crédit Mutuel, qui nous fait partager son rêve d’un web plein de beaux principes comme la qualité, le partage, l’ouverture, l’accessibilité, etc. En bref, cette conférence porte très bien son titre.

Si Arnaud nous expose des principes à suivre comme VPTCS, ce modèle cher à notre partenaire Opquast, et nous rappelle les principes fondamentaux du web, comme son universalité via des citations de Tim Berners-Lee et l’importance des standards du W3C, il nous prévient aussi des dangers d’un web bridé, comme le propose Google avec AMP ou Facebook avec Instant Article. On assiste ici à un beau rappel à l’ordre sur les dérives du web actuel.

Bien sûr, il se devait de parler de la protection des données privées des utilisateurs, avec la mise en vigueur du RGPD, enjeu majeur pour les acteurs du web actuel. Il en profite pour introduire la notion de privacy by design et ça tombe bien car c’est un autre sujet de la journée.

N’oublions pas l’écologie, car même si le web est immatériel, il a un impact sur la planète. 8% de la consommation électrique en France sert à alimenter les data centers. Il existe des solutions pour réduire l’impact écologique du web, on pense naturellement à GreenIT qu’il cite d’ailleurs dans ses slides.

Arnaud termine en nous parlant d’un précepte japonais : Kaizen.

Kaizen, nom masculin. Kaizen est un terme japonais composé des mots « kai » et « zen » qui signifient respectivement « changement » et « bon ». Le terme kaizen est utilisé dans l’industrie pour désigner l’amélioration continue au sein d’une entreprise nécessitant l’implication de tous les acteurs.

Embarquement Agile

Florian Ferbach (@fferbach) nous présente la méthode de Marmelab pour intégrer une nouvelle recrue : « L’Embarquement Agile ».

La première étape consiste à lister les attentes d’une nouvelle recrue, avec toute l’équipe.

Le premier jour de la nouvelle recrue commence avec un jeu, pour déstresser. Mais ce sera aussi son premier projet car dès le début, il devra le développer avec toute la méthode agile, poker planning, daily standup meeting, etc. avec un mentor pour l’accompagner tout le long du processus.

Ces mini-projets se déroulent sur 5 semaines et doivent suivre scrupuleusement les méthodes afin que la nouvelle recrue garde cette rigueur.

L’évaluation a son importance pour que la recrue prenne connaissance de ses points forts et aussi de ses points faibles, afin de les améliorer.

Très intéressant, il faudrait étendre cette méthode à d’autres profils que des développeurs.

MJML, le nouveau standard pour écrire nos e-mails ?

Thomas Deneulin (@TDeneulin) nous parle de MJML, un framework destiné à faciliter la création d’emails responsives. Nous avons déjà eu l’occasion de l’utiliser chez Clever Age notamment pour Radio France. L’outil est puissant et si vous devez faire du mail en 2018, il vous rendra la tâche bien moins douloureuse.

CSS3+, une plongée dans le futur

Jonathan Giamporcaro (@jongiamp) nous présente les nouveautés de CSS : celles qu’on commence à voir débarquer en production mais aussi celles qu’on va pouvoir encore attendre quelques années.

On parle de :

  • Grid layout avec les unités fr mais aussi avec la fonction repeat
  • Custom properties (les variables CSS)
  • @support, pour tester le support d’une propriété CSS
  • la fonction filter et ses nouveautés
  • scroll snap point
  • tout un paquet de nouvelles pseudo-classes : :has(), :dir(), :any-link, :default, :in-range, :out-of-range, :placeholder-shown, :past, :current, :future et même :nth-child(… of selector)

Jonathan nous parles aussi de Houdini, projet d’API pour travailler directement avec le moteur de rendu CSS du navigateur. Houdini nous permettrait de créer à la volée une nouvelle valeur à la propriété display par exemple, ce qui parait assez fou.

Pour plus d’informations sur Houdini je vous invite à voir la conférence de Vincent De Oliveira à la Kiwiparty 2017 et plus récent : son espace expérimental sur le sujet.

Slow UX, De l’art de la lenteur au processus de conception centré sur l’usage

Raphaël Yharrassarry (@iergo) prédit la mort du design sprint qu’il associe à l’UX design façon Fast and Furious, c’est à dire la mode de vendre de l’UX design rapide alors que l’expérience utilisateur se mesure dans le temps.

J’ai noté entre autre le test KHI2 qui sert à savoir si un test est significatif ou si le nombre de tests n’est pas assez important pour que la statistique soit représentative.

Gérer le mode hors-ligne grâce aux Services Workers

L’un des sujets de cet événement que j’attendais le plus ! Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de travailler sur des PWA, mais c’est un sujet actuel qui m’intéresse au plus haut point.

La présentation est extrêmement didactique. Si vous voulez savoir faire, suivez les indications de Corinne Schillinger et vous saurez gérer le mode offline de votre site avec un Service Worker.

On y apprend :

  • qu’un Service Worker est un simple fichier js
  • que le Service Worker doit être à la racine du site
  • qu’un Service Worker agit comme un proxy en permettant d’intercepter les requêtes du client vers le serveur et en modifier éventuellement les réponses
  • que HTTPS est un prérequis
  • qu’un Service Worker n’agit que sur un seul domaine (éviter les sous-domaines)
  • à utiliser les outils de débugs de Google Chrome dédiés aux Service Workers

Bref vous saurez tout pour vous lancer dans l’aventure du web offline et des PWA.

Arrêtez de nous demander combien coûte une ligne de code

Aurélie Guillaume (@slig36) nous parle de tous les coûts indirects au code : conception, test, modularité, scalabilité, maintenabilité.

Un discours qui semble bien loin de Clever Age, dont les clients ont bien conscience qu’un prix ne se compte pas à la ligne de code.

Préprocesseur vs CSS natif : le match

http://jonathanlevaillant.fr/2018/kiwiparty.pdf

Jonathan Levaillant nous présente les avantages des préprocesseurs CSS comme Sass et les confronte aux nouvelles fonctionnalités de CSS. J’ai déjà un avis fort sur ce sujet qui fait partie du cœur de mon métier.

La présentation est pleine de rappels sur les dangers des préprocesseurs mal utilisés comme le nesting, les mixins obscures, les extends, …

Côté CSS, Jonathan nous parle de la fonction calc() et nous montre un peu la puissance des custom properties.

Même si son discours semble dire que les préprocesseurs deviennent de plus en plus inutiles, sa conclusion confirme que CSS natif et préprocesseurs sont encore complémentaires et le resteront.

Privacy by design

M4D’z, que nous connaissons bien chez Clever Age, nous parle de la protection des données, un sujet totalement d’actualité avec la récente mise en action du RGPD.

Le client du service c’est l’annonceur publicitaire. Vous, ou plutôt votre attention, n’est que le carburant de ces services.

Conférence parfaite pour prendre conscience de l’importance de la protection des données personnelles. Je ne vais pas plus développer, il faut voir cette conférence, surtout si vous comptez lancer un nouveau projet.

L’index Mobile First de Google : Révolution ou encore une prise de tête pour les concepteurs de sites web ?

Dan Bernier nous prévient de la mise en place de l’indexation des sites sous la version mobile en priorité par Google. En bref, faites correctement un site web responsive et mobile first voire une PWA et tout se passera bien en suivant les recommandations de Google.

Le Slideshare de Dan Bernier

Le Cloud pour les petits

Les petits ici, ce sont les indépendants et les PME. Rodolphe Rimélé expose un peu le cloud et l’intérêt de services comme AWS face aux hébergeurs. Scalabilité et élasticité sont les points clefs.

On ne paye que ce qu’on consomme.

Attention au piège de la captivité. Effectivement pour l’instant il n’y a que certains géants comme Amazon à proposer ces services. Le FAAS (Function As A Service) est par exemple très intéressant pour un formulaire de contact pour un petit site statique ; surtout qu’AWS est gratuit s’il y a peu de requêtes.

Arrêtez de vendre des prestas d’UX dans vos projets web !

L’UX design n’est pas une ligne sur une facture de projet web

Pierre Fritsch (@pierrefritsch) nous montre que l’UX design est un vrai métier et qu’il ne s’agit pas que de faire des mockups ou une interface utilisateur. Il s’agit de réellement chercher les besoins de l’utilisateur et cela passe forcément par un contact avec celui-ci. Pour cela, Pierre nous présente différents ateliers et méthodes comme le shadowing, la co-conception ou le guerilla testing dans des exemples concrets de mise en œuvre, dans de vrais projets, avec de vrais utilisateurs.

Très bon exposé du métier et de son intérêt.

Le quiz avec un seul Z

Traditionnellement, la Kiwiparty se clôture par un quiz de questions mêlant technique et culture web. Il n’est clairement pas facile et d’ailleurs personne n’a fait de sans faute !

L’::after

C’est autour d’un apéro qu’on peut débriefer à l’::after pour ceux qui s’y sont inscrits.
Les organisateurs nous ont concocté un autre quiz, musical cette fois.

Conclusion

On sent que les sujets comme la protection des données personnelles préoccupent énormément les métiers du web en ce moment, et c’est une bonne chose.

On s’intéresse aussi de plus en plus à l’expérience utilisateur et on note une inquiétude face aux GAFAM et à l’impact écologique du web.

C’est toujours un plaisir de rencontrer des passionnés par le métier. La gratuité de l’événement permet aux étudiants d’y participer ce qui change un peu des gros événements professionnels.

Le contenu est toujours passionnant.