Plateforme Mobile : où va-t-on ?

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Tout d’abord commençons par nous faire violence, et listons les différentes plateformes du marché :
Symbian OS
Windows Mobile
Palm OS
Android
Mac OS X mobile
– Linux (OpenMoko, …)
Blackberry

Avec ce simple constat, on peut déjà avoir mal à la tête rien qu’à l’idée de faire une application multi-plateformes. Et bien que certaines de ces plateformes soient enclines à disparaitre, on ne peut les ignorer car il faut prendre en compte le parc de machines déjà installées et utilisées.
Cependant, des solutions existent et certaines d’entre elles sont présentes depuis quelque temps.

Les solutions pour concevoir génériquement des applications

Java

Présent depuis quelques années, Java ME, est l’une des possibilités permettant de développer des applications qui tourneront sur toutes les plateformes. Déjà utilisé, entre autres, par les jeux, il est pourtant rare de trouver des applications moins ludiques utilisant cette plateforme.

Malheureusement, cette solution implique malgré tout la prise en compte de certaines caractéristiques inhérentes au mobile, qui ne sont pas gérées par J2ME : on parle alors de fragmentation. Par exemple, la taille de l’écran, qui oblige les développeurs à prendre en compte tout autant de formats qu’il existe d’écrans. La gestion des différentes spécificités devient très vite coûteuse si l’on veut toucher le plus large public possible. Des solutions (payantes) existent, telles que Celsius de Mobile Distillery, Jump de Tira Wireless et NeoMAD de Neomades.

Comme on peut le voir, le développement sous J2ME n’est pas aussi simple et générique que son aîné sur plateforme traditionnelle.

Flash

Malgré le refus d’Apple de voir la solution Lite d’Adobe débarquer sur son OS, on ne peut pas imaginer cette situation s’éterniser. Flash Lite est la solution d’Adobe pour un développement uniformisé des applications web. Fort de son succès sur le web, il semble qu’Adobe veuille appliquer la même recette au monde du mobile. Son récent « licenciement » par Microsoft pour Windows ME et Internet Explorer montre que cette stratégie est en bonne voie.

Les OS qui font bouillir l’actu

Mais peut-être que la véritable solution est la création d’applications propriétaires sur toutes les plateformes. Après tout, les développements sur ordinateur n’ont pas connu de JVM ou de Flash pendant des années et cela n’a pas empêché de voir apparaître des applications sur différents supports. Cependant, le nombre d’OS sur mobile est beaucoup plus important que celui existant sur PC. La solution est peut-être une transposition de l’histoire du PC sur le mobile, à savoir la disparition de nombreux OS pour n’en voir que quelques-uns (voire un seul) rester à bord.

Après plusieurs rumeurs de voir apparaître un téléphone, comme Apple l’a fait, Google a levé le voile sur ses desiderata sur le mobile : Android. Avec l’apparition du premier téléphone HTC utilisant l’OS de Google, ce dernier a définitivement mis un pied dans le monde du mobile, malgré les incertitudes qui ont suivis son lancement. Cependant, il a tardé à venir concrètement et a laissé d’autant plus de temps à ses rivaux pour se préparer.

Et c’est bien ce que fait Nokia. Après le rachat complet de Symbian, le finlandais a annoncé le lancement de l’initiative OpenSymbian. Connaissant l’engouement de l’open source et sa capacité à rapidement se développer, Nokia mise peut-être sur cette « contre-mesure » pour parer à la solution de Google.

Apple ne semble toujours pas avoir retenu les leçons de son passé et semble vouloir garder au maximum le contrôle sur sa plateforme. Peut-être que les succès de l’iPod et de l’iPhone l’ont grisé, et l’ont laissé croire qu’il pourrait, une fois de plus seul contre tous, imposer son système parce que… c’est Apple.

Certes, le succès de ces plateformes se fera en fonction de celui du Hardware, mais il ne faut pas oublier que le développement d’un système fermé est plus coûteux et des fois plus long qu’un système ouvert.

Où va-t-on ?

A la question : « C’est encore loin, chef ? », la réponse est évidemment : « Oui, très très loin ». Mais il ne faut pas douter que cette situation va s’assainir. Le marché (autrement dit nous, les utilisateurs) va choisir ses favoris pour les plateformes mobiles. Ensuite, le choix d’une base commune comme Java ou Flash aura peut-être lieu. On connaît les ambitions d’Adobe dans le monde du développement logiciel avec AIR, qui ne devrait pas tarder à arriver sur mobile. Même si leur concurrence sur ordinateur n’est pas évidente, le conflit est limpide sur mobile.
L’intérêt du développement sur téléphone est bien entendu de profiter de la connexion au réseau qui est native et constante avec ces appareils. Ici, le choix sera peut-être fait par les développeurs et les acteurs du marché. L’utilisateur n’a pas le choix des propositions. Par contre, il peut dire s’il en veut ou pas.