Chez BeClever, tous des imposteurs !

  • #Audit et Optimisation des performances, Monitoring/Alerting

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Bien sûr que non, ce titre est volontairement caricatural (et il rime). Mais il n’empêche que chez BeClever (l’entité conseil de Clever Age) comme ailleurs, il arrive que nous doutions de nos connaissances et de nos compétences. Nous sommes souvent confrontés à de nouveaux sujets, des contextes métiers différents ou des problématiques techniques encore non-abordées. Nous côtoyons des personnes aux profils très variés ayant chacun leur propre expertise, que ce soient des collègues, des partenaires ou des clients. Et parfois, face à tout ça, nous pouvons souffrir de ce que l’on appelle le “syndrome de l’imposteur”.

Qu’est-ce que le “syndrome de l’imposteur” ?

Ce terme a été inventé en 1978 par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes. Il décrit un état psychologique dans lequel une personne ne se sent pas, à tort, à la hauteur des attentes que d’autres peuvent avoir envers elle, ou de ne pas mériter les reconnaissances reçues pour un travail effectué, car elles seraient liées au hasard, à la chance ou à une surcompensation de travail. Ce syndrome toucherait environ 70 % de la population que ce soit de manière récurrente ou juste épisodique.

Un “cycle de l’imposteur” a même été théorisé par Pauline Clance pour représenter le raisonnement que peut avoir une personne victime de ce syndrome face à une nouvelle tâche qui lui est confiée.

Source : https://prhnc.com/etes-vous-bloque-par-le-syndrome-de-limposteur/

Comment se manifeste le syndrome de l’imposteur chez Clever Age ?

On l’a vu, ce syndrome touche énormément de monde (à des degrés divers), il n’y a donc pas de raisons que nous soyons épargnés chez Clever Age.

Dans l’équipe BeClever, nous sommes un paquet  de consultants que certains qualifieraient de “séniors” quand d’autres n’hésitent pas à nous appeler “Papis du Web” ! Bref, une équipe de personnes très expérimentées après de nombreuses années à travailler sur des projets digitaux de toutes sortes. Et parmi tout ces vieux ce beau monde, chacun a pu développer ses propres domaines d’expertise : l’e-commerce B2B, le CRM, les référentiels produits, l’architecture d’entreprise, …

Et un des symptômes de l’imposteur est d’avoir une perception biaisée de ce que les autres savent par rapport à ce que lui sait. En discutant de plusieurs sujets avec plusieurs personnes, il va avoir le sentiment que tout le monde maîtrise tous ces sujets, quand lui se sent perdu au milieu de tout ça.

Ce symptôme peut donc être très prégnant dans un cadre de travail comme l’équipe BeClever qui est composée de nombreux experts en leurs domaines et où on pourrait penser via ce même mécanisme que chaque membre de l’équipe maîtrise toutes les expertises de Clever Age.

Mais non, ce n’est pas le cas, nous ne sommes pas omniscients ! Par contre, nous savons travailler en équipe et nous appuyer sur les compétences de chacun pour répondre à toutes les problématiques rencontrées sur nos projets. Nous sommes une équipe faite d’individus et personnalités différentes ayant chacun son domaine d’expertise et nous sommes tous complémentaires.

Toute ressemblance avec des personnes existantes est purement fortuite 😉

Fiers d’être imposteurs !

Si ce syndrome peut être un frein pour certaines personnes, il nous permet aussi d’éviter de tomber dans l’excès de confiance, qui fait qu’on pense tout savoir à tort. C’est l’effet Dunning-Kruger, illustré ci-dessous, qui montre grossièrement qu’une personne avec de faibles compétences peut se sentir très sûr d’elle, quand un “Papi du web” et son expérience accumulée va, lui, faire preuve de bien plus d’humilité.

Source : https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/comprendre-leffet-dunning-kruger-et-savoir-le-gerer

Le meilleur exemple de cet excès de confiance pourrait être les intelligences artificielles. Annoncées comme étant déjà capables de remplacer les consultants, elles peuvent aussi sortir des absurdités sans nom sans même s’en rendre compte. Et parfois, vous non plus…

Au final, reconnaissons que nous sommes tous des imposteurs, Platon le dit lui-même dans la bouche de Socrate : « la seule chose que nous savons est que nous ne savons rien ».

Mais chez BeClever, nous essayons d’être les moins imposteurs des imposteurs, en étant d’abord chacun lucide sur nos propres connaissances et expertises, et surtout en étant habités d’une envie permanente d’apprendre, au contact de nos collègues et de nos clients. Pour nous ce sentiment d’imposture va permettre de remettre en cause nos acquis, d’être en recherche perpétuelle de nouvelles connaissances et de ne pas rester bloqués sur nos postures qui pourraient devenir biaisées et dépassées. Nous évoluons dans un univers, le numérique, qui est en perpétuel mouvement et où apparaissent régulièrement de nouveaux usages clients, de nouveaux besoins métier, de nouvelles façons de penser les architectures, etc… Sans remise en question, nos missions de conseils aboutiraient toujours sur les mêmes conclusions qu’il y a 10 ans, avec les mêmes préconisations d’architecture, de solutions, … 

Enfin, notre positionnement réaliste et pragmatique est depuis toujours de dessiner des architectures que l’on sait implémenter : c’est toute la raison d’être du Consulting2Delivery prôné par Clever Age. Ainsi, les pires imposteurs ne seraient-ils pas ceux qui conseillent sans savoir faire, ou ceux qui savent faire sans conseiller ?

Nous voilà à la fin de cet article et au moment de rédiger ces dernières lignes, j’ai tout d’un coup un doute… Est-ce que cet article va plaire ? Suis-je légitime à m’exprimer sur ce sujet ? … Foutu syndrôme !

Rédacteur :
Jean-Marie Tinghir – Consultant référentiels de données (PIM/DAM/MDM)


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